Dimanche 13 Mars, à Assouindé, à quelques kilomètres de Grand-Bassam, il est 13h quand je décide de me reconnecter au monde.
On arrive à Abidjan, on voit les informations, éditions spéciales sur France 24 et communiqué du Ministre de l’intérieur. Je regarde, j’écoute, puis s’installe le dégoût! Je n’écoute plus les paroles, je vois les images. Les experts défilent, les éditions spéciales tournent en boucle. Bref toujours le même scénario qui se fait après la contamination d’une zone par ces zombies des temps modernes qui ne sont pas assoiffés de sang mais d’argent et de terreur. Le même scénario qui donne les mêmes émotions sauf que là, Ouaga, Paris et autres villes sont remplacées par Grand-Bassam….

Ma nuit fut courte et entrecoupée de cauchemars qui s’amplifiait avec le retour de la Thanatophobie que j’avais mis du temps à m’en débarrasser. Oui je suis thanatophobe. Je n’ai pas peur de ma propre mort mais plutôt celle de mes proches. Je ne vous invite même pas à entrer dans ma tête quand tout ça se déclenche…
Ma journée commença très nonchalamment toujours dans le processus d’acceptation de cette contamination. On enterra nos morts, on pleurera nos disparus comme les autres l’ont déjà fait. On prend cette épidémie comme elle vient vu qu’aucun remède n’a été encore découvert. Mais on refuse de subir…
Très vite la gaieté et la joie de vivre reviennent , je commence à regarder les magnifiques clichés que j’avais pris pour mon blog et surtout nos photos souvenir d’avec mes proches. Et comme si la majorité d’entre nous avait compris, je tombe sur de beaux messages et cette belle illustration.

Ah mon beau pays! Qu’est ce qu’ils ont du chemin à faire avant de nous voler toute notre folie et notre joie de vivre!
Ce matin, il fait beau dans mon pays!


One Comment
Pingback:
14 août 2017 at 18:10